“Les Portraits de Philippe A. de
László,” La Revue de L’Art Ancien et
Moderne, Tome XLII
Paulin Grange
(July/August
1922), pp. 136-146.
Pendant de longues années de critique et
d’excursions studieuses à travers toutes les expositions
parisiennes, nous avous maintes fois appelé le Cercle de l’Union
artistique de Salon du portrait; nous serions aujourd’hui tenté
d’accorder ce titre à la galerie parisienne qui, après
avoir groupé, l’an dernier, les ouvrages de trois peintres
d’outre-Manche, MM. Gerald Kelly, Glyn Philpot et Oswald Birley,
portraitiste de Lucien Guitry remarqué si justement au
présent Salon des Artistes français, vient de
réunir, pour trop peu de temps, la brillante série des
portraits aristocratiques de Philippe A. de László.
Le nom de cet artiste, qui n’a peint jusqu’à
présent que des portraits, n’est pas celui d’un inconnu parmi
nous: il y a quelque vint-cinq ans, ce nom s’imposait par
d’éclatants débuts. Hongrois de Budapest et d’abord
élève de son compatriote Lietzenmayer,
László vina à Paris de bonne heure: en 1890-1891,
il est à la Académie Julian, dans l’atelier de Jules
Lefebvre et de Benjamin-Constant. De ses deux profresseurs, c’est
Benjamin Constant qu’il admire le plus et longtemps il travaille avec
lui. Mais c’est Paris surtout qui l’enchante: c’est là qu’il
reconnaît, avec l’enthousiasme de la gratitude, avoir compris
l’art. En effet, quelle veritable revelation pour un étranger
soumis à des formulas d’école que d’observer la endance
de la peinture à se rapprocher en toute simplicité de la
nature avant de conquérir, à son tour, ces qualities
vitals d’un peintre moderne et d’un portraitiste, qui se
résument dans la comprehension de l’atmosphère, du
caractère et du mouvement!
Son premier succès d’exposant remonte au Salon de 1898, avec
deux portraits de femme; et, dès l’année suivante, les
portraits de Mlle. Daniella Grunelius [1895] et du Prince du
Hohenlohe-Schillingsfürst, chancelier d’Allemagne [1899], lui font
obtenir une médalle de seconde classe qui le met d’emblée
hors concours. C’était l’heure où le Kaiser flirtait avec
la France en annonçant l’envoi de ses meilleurs Watteau de
Potsdam: l’essai d’un âge d’or entre deux ages de fer. . . En
1900, à la Décennale de l’Exposition universelle,
László se met au premier rang: une médalle d’or
recompense un ensemble de cinq portraits où se distingue le fin
sourire diplomatique de S. S. le Pape Léon XIII [1900]. En
même temps, le portrait de la Comtesse Jean de Castellane est un
des succès du Salon réfugié, cette
année-là, place de Breteuil. En 1912, nous rerouvons
l’artiste à la Société Nationale où les
portraits de la Comtesse Baeyens [1911] et de la Duchesse de Rohan
[1911] lui conquièrent immédiatement le titre
d’associé. Dès lors, c’est à Londres que cet
heurex peintre a transporté son élégant atelier.
Mais n’allez pas vous imaginer que d’aussi rapides et nombreaux
succès se remportent sans effort! Dans la technique du genre,
qui comporte plusiers manières selon le rang des originaux, le
portrait aristocratique ou mondain n’est-il pas, au contraire, le plus
difficile à réussir, puisque sous peine d’engendrer une
gravure de mode, il lui faut découvrir discrètement le
tréfonds d’un caractère individual sous la
somptuosité pittoresque de l’apparat ou la correcte
uniformité de la distinction? Dans un décor de
cérémonie, dans une atmosphere d’élégance
et de politesse, les angles s’arrondissent, l’intimité s’estompe
ou so dissimule; et, sous le vernis de l’écorce, la tâche
devient plus malaisée que jamais d’aller droit un Coeur.
Dés ses premiers portraits de hauts dignitaries et de grandes
dames, dans la resemblance d’un pape et d’un premier minstre,
László savait déjà faire pressentir
l’expression de la personne humaine et la dégager de la fluide
maestria de la couleur; et talle est encore la qualité
maîtresse de ses plus récents ouvrages.
Le portrait de cour ne répugne pas à l’affirmation du
caractère: témoin S. M. le Roi de Suède [1922],
avec sa haute stature et la sévérité de son regard
bleu. La famille princière de Grèce compose un ensemble
plus decorative. Mais l’exacte resemblance de trois figures masculines
nous exprime la sympathie de leur peinture, élève de nos
maîtres, pour ces grands amis de la France: en son habit noir,
barré par le grand cordon de la Légion d’honneur dont la
pourpre emerge des revers d’un vaste gilet blanc, S. E. Mr. Myron T.
Herrick [1922], ambassadeur de États-Unis, est assis avec une
désinvolture naturelle, un peu distante, mais qui n’exclut point
la cordialité; son front grisonnant s’illumine d’un
éclair de cette mâle bravoure don’t il a fait preuve
dès le début de la guerre; et son portraitiste a
deviné la rude sincérité du penseur sous la
distinction du gentleman, puisque cette habile peinture nous
apparaît aussitôt comme sa plus franche réussite.
La regard clair et la calme visage de S. E. Lord Hardinge of Penshurst
[1919], ambassadeur d’Angleterre, ne sont pas moins
révélateurs d’une âme que la bonne et belle figure
de S. E. le Jonkheer J. Loudon [1920], minister de Pays-Bas, auquel les
admirateurs de l’art hollandaise gardent une respectueuse
reconnaissance; et pareille bonté caractéristic les
traits de Mme. J. Loudon [1920].
Dans la peinture de portrait, comme écrivait Fromentin, “il faut
se soumettre”; mais, pour définir l’allure d’un grand seigneur
et la fixer sur la toile, il faut la voir, et tous les peintres ne la
voient point. . . Pas d’oeuvre d’art, cependent, sans cette seconde
vue! Fier et fin, le teint frais sous ses cheveux de neige, le regard
aigu dans le miroitement du lorgnon, et les bras derriére le
dos, le Duc de Valençay [1922], dans un jour paisible, a
très simplement grand air. Aujourd’hui, la difficulté du
portrait aristocratique et mondain se complique du peu de resources
offertes par une époque de plus en plus égalitaire et
positive: nous ne sommes plus au temps de Largillière et de
Saint-Simon. Perruque, écharpe et cuirasse font défaut
pour illustrer l’héritage d’un grand nom dans un décor
pompeux; “la peur de l’empase,” qui reticent l’eloquence ou la musique,
embourgeoise le costume et le democratize: un portraitiste n’en a que
plus de mérite à dégager le style du veston gris
du Baron Robert de Rothschild [1922]ou de la jaquette noire de
l’élégant Duc de Guiche [1922].
Nous ne sommes plus au temps des gallants philosophes et des graces
poudrées où la duchesse de Châteauroux et Mme.
Geoffrin se faisaient peindre par Nattier sur les nuages d’un Olympe
coquet; mais la simplicité d’une étoffe neuter et d’une
robe droite ne laisse-t-elle point toute latitude à celui qui
devine la personnalité d’un visage ou d’un geste? La noblesse
française respire dans le portrait délicat de la Comtesse
Greffulhe et l’altière figure de la Duchesse de Rohan.
Même caractère dans une simple étude où se
profile avec une majestueuse aménité la Comtesse Jean de
Castellane [1922], née Talleyrand-Périgord, qui vient de
prêter à l’exposition Prud’hon deux beaux portraits de
famille, où revivent les traits de la jeune Princess de
Courlande en 1817 et du Prince de Talleyrand en 1809. Cette
étude, où le velours noir d’un grand chapeau rehausse
l’argent des cheveux ondés, est une superbe “symphonie en blanc
majeur,” capable d’exciter l’émulation de MM. Rodoplhe
d’Erlanger et Jean Patricot.
Luminex ou graves, les accords de la couleur ont leur expression comme
les accords des sons, amis cette expression garde un intraduisible
secret qui se defend contre la precision des mots. Quand nous osons
parler de la “physionomie de la musique,” nous pensons toujours au
mystère vivant d’un visage, apparaissant à nos yeux comme
une musique muette qui fait plus et mieux que d’exprimer, puisqu’elle
suggère; et voulez-vous recueillir l’écho de un
physionomie, miroir d’un âme? Interrogaz l’image véridique
d’une poétesse française qui n’improvise pas, à
l’instar de Corinne de Staël, au cap Misène, mais qui n’en
parait pas moins inspirée dans la simplicité de son
“tailleur” gris. La Lyre est restée dans l’atelier de
Gérard; mais une flame silencieuse anime le regard de la
Comtesse de Noailles et ses grands yeux de Sulamite exaltée par
le dieu des songes luisent étrangement dans son visage si
légèrement duveté de poudre,
où s’avive seulement l’arc aminci des lèvres.[1] Ici, le portrait est moins
“un modèle compliquè d’un artiste” qu’une resemblance qui
reste expressive dans la traduction de son peintre.
Sans panache romantique, le goùt de l’élégance ne
se montre pas rebelled au souci d’être vrai dans les jolis
portraits de la Comtesse de Gramont [1921], le front cerclé d’un
bandeau d’émeraudes, de la Comtesse de Castellane [1922], brune
et blanche dans l’azur mousseux de sa robe de bal, de la Marquise
Lorenza de Mohernando [1922], plus énergique en sa beauté
méridionale, auprès du charme subtil de Mlle. de Alvear
[1921]ou de la grace londonienne de Mrs. Isabel Drexel Paul [1922],
vaporeusement drapée, comme Mrs. W. B. Leeds, dans un nuage de
soie mauve; et l’intervention d’un voile ou d’une écharpe ne
semble-t-elle pas indiquer, chez l’interprète, le désir
de synthétiser ou de styliser la mode
éphémère? Blonde et blanche, Mlle. Marie-Christine
de Noailles [1922] personnifie la jeune fille; l’enfance est gentiment
représentée par Mlle. Corisande de Gramont [1922] ou par
Master John de László portant un cornet fleuri de roses,
tandis que, debout dans son studio remple d’objets d’art, Mrs. Lucy de
László [1919] s’apprête a jouer du violin.
Ce dernier portrait, qui compose dans la pénombre de son petit
cadre un veritable tableau d’intérieur, nous fait pressentir le
voeu de l’artiste: faire dorénavant moins de portraits pour
traiter quelques sujets pris dans la vie ou dans les souvenirs
douloureux de la grande guerre, encore traversés par l’image des
mères et des femmes en deuil priant, à genoux, pour les
chers disparus, dans la lueur des cierges funéraires. . . Mais
que le portraitiste ne negligee point de persévérer dans
la voie qu’il a brillamment inaugurée! Par le talent du peintre
autant que par l’autorité des modèles, la
présentation de son oeuvre est venue compléter à
propos la très moderne exposition des Cent Portraits, qui
contribuait savamment, pour sa part, à lutter contre les
prétendues audaces d’une avant-garde en délire.
* * *
Editor's Note - The
article was accompanied by the following illustrations:
p. 136 – Ph. A. de László Par Lui-Même.
[1911]
p. 137 – Ph. A. de László. – Portrait de Mlle. de Alvear.
[19
p. 138 – Ph. A. de László. – Portrait de La Duchesse de
Sutherland. [1913]
p. 139 – Ph. A. de László. – Portrait de Mlle. M.-C. de
Noailles. [19
p. 140 – Ph. A. de László. – Portrait de La Comtesse de
Liedekerke. [19
Between pages 140 and 141 – Portrait – Lithographie originale de M. Ph.
A. de László. [The portrait is a sketch drawing de
László made in preparation for the oil study he completed
in 1922 of the Comtesse Jean de Castellane.]
p. 141 – Ph. A. de László. – Portrait de S. A. La
Princesse George de Grèce. [19
p. 142 – Ph. A. de László. – Portrait de La Comtesse Jean
de Castellane. [1905]
p. 143 – Ph. A. de László. – Portrait du Président
G. [sic] Harding. [1921]
Ph. A. de László. – Portrait du
Général J. Pershing. [1921]
p. 145 - Ph. A. de László. – Portrait de la Duchesse de
Rohan [1911]
p. 146 - Ph. A. de László. – Portrait du Duc de Guiche.
[1913]
* * *
Below follows a very rough
translation of the article from French to English:
During long years of [art] criticism and studious excursions through
all the Parisian expositions, we had many times called the Cercle de
l’Union Artistique the “Salon of the Portrait”; we are tempted to
accord this title to the Parisian gallery that, after having grouped,
last year, the works of three painters, Gerald Kelly, Glyn Philpot and
Oswald Birley, portraitist of Lucien Guitry noticed so exactly by the
French artists, has just brought to life, for too short a time, the
brilliant series of the aristocratic portraits of Philippe A. de
László.
The name of this artist is not unknown among us. Hungarian, of
Budapest, and a student of his compatriot Liezenmayer,
László came early to Paris: in 1890-1891, he was at the
Académie Julian, in the atelier of Jules Lefebvre and of
Benjamin-Constant. Of his two professors, it was Benjamin-Constant that
he admired more and for a long time he worked with him. But it was
Paris especially that enchanted him: it was there that he recognized,
with enthusiasm and gratitude, and understood art.
His first success exhibiting dates back to the Salon of 1898, with two
portraits of women; and, as early as the following year, the portraits
of Miss Daniela Grunelius [1895] and Prince
Hohenlohe-Schillingsfürst [1899], Chancellor of Germany, obtained
for him a second place medal. In 1900, at the Décennale of the
Universal Exposition, László put himself in the first
row: a Gold Medal recognized a body of five portraits including the
last diplomatic smile of Pope Leo XIII. At the same time, the portrait
of the Comtesse Jean de Castellane [1899] was a success at the Salon
that year. In 1912, at the Société Nationale, The
Baroness de Baeyens [1911] and The Duchesse de Rohan [1911] earned for
him immediately the title of associate. From that time, it was to
London that this painter transported his elegant workshop.
But do not imagine that fame and success win themselves without effort!
In the technique of the kind, the aristocratic or worldly portrait is
not easy; quite the opposite, is it not the most difficult one to
succeed, since under pains to generate a method, it is necessary for
him to discover discreetly the individual character under the
picturesque sumptuousness of pomp or the correct uniformity of the
distinction? In a ceremonial setting, in an atmosphere of
elegance and of courtesy, the angles round off, intimacy blurs or
conceals; and, under the peel of varnish, the task becomes more
difficult. With his first portraits of high dignitaries and of
grandes dames, in the resemblance of a pope and a prime minister, de
László already knew to sense the expression of the human
person and to release it fluid with color; and again the quality is the
mistress of his more recent works.
The portrait does not disgust to affirmation of the character: witness
His Majesty the King of Sweden [1922], with his high stature and the
severity of his blue look. The Royal family of Greece composes a body
more decorative. But the exact resemblance of three masculine
figures express to us the sympathy of their portrait, student of our
master, for these great friends of France: in his black robes, blocked
by the big cord of the Legion d’Honneur with crimson emerging from the
back of a vast white vest, His Excellency Mr. Myron T. Herrick [1922],
Ambassador of the United States [to France], sits with a natural, a
little distant, offhand manner, but that does not exclude at all the
cordiality; his graying forehead is illuminated with a flash of this
male bravery which he showed as early as the beginning of the war; and
his portrayer guessed the rough sincerity of the thinker under the
distinction of the gentleman, so in this skillful portrait we view
immediately his [de László’s] franker success.
The clear look and the calm face of Lord Hardinge of Penshurst [1919],
Ambassador of England [to France], are not less revealing of a soul
than the good and beautiful face of S. E. the Jonkheer J. S. Loudon
[1920], the Netherlands’ Minister [to France], which the admirers of
Dutch art will give respectful recognition; and similar goodness
characterizes the traits of Mrs. J. S. Loudon [1920].
In the portrait, as Fromentin wrote, “it is necessary to submit
himself”; but, to define the allure of a grand seigneur and to set up
it on the canvas, it is necessary to see it, and not all painters see
it. . . Not all works of art have this “second
sight”! . . . The fresh complexion under his snow hair, the sharp
look in the. . . Duc de Valençay [1922], in a peaceable day, has
very grand air. The difficulty of the aristocratic and worldly portrait
complicates few resources offered by an era more and more egalitarian
and positive: we are not anymore of the time of Largillière and
of Saint-Simon. Wig, scarf and arms are lacking to illustrate the
heritage of a big name in a setting. . . a portraitist has that much
more merit to release the style of the gray jacket of the Baron Robert
de Rothschild [1922] or black jacket of the elegant Duc de Guiche
[1922].
We are not at all anymore of the time of the gallant philosophers and
powdered graces where the Duchess of Châteauroux and Mme.
Geoffrin had themselves painted by Nattier on the clouds of a pretty
Olympus; but simplicity of a neutral fabric and of an upright dress not
at all does she leave all latitude to the one that guesses the
personality of a face or of a gesture? French nobility lives in
the delicate portrait of the Comtesse Greffulhe and the haughty figure
of the Duchesse de Rohan [1911]. Same character in a simple study where
stands out with a majestic affability the Comtesse Jean de Castellane
[1922], born Talleyrand-Périgord, who has just lent to
“L’exposition Prud’hon” two beautiful family portraits, where relive
the traits of the young Princess of Courlande in 1817 and Prince of
Talleyrand in 1809. This study, where the black velvet of the hat
elevates the silver of the hair, is a superb “Symphony Major in White,”
capable of exciting the emulation of Messrs. Rodoplhe d’Erlanger and
John Patricot.
Luminous or serious, the agreements of the color have their expression
as the agreements of the sounds, friends this expression keeps a secret
that itself defends against the precision of the words. When we
dare to talk about the “physiognomy of the music,” we always think of
the living mystery of a face, appearing to our eyes as a mute music
that does more and better than to explain, than that she suggests; and
do you want to collect the echo of a physiognomy, mirror of a
soul? Look at the image of a French poetess that improvises not,
to the example of Corinne de Staël. . . The Lyre remained in the
atelier of Gérard; but a silent flame animates the look of the
Comtesse of Noailles [1913] and her big eyes of Sulamite excited by the
god of the dreams strangely shine in her face so lightly powdered, only
intensified by the arc of slimmed lips. Here, the portrait is less “a
complicated model of an artist” than a resemblance that remains
expressive in the translation of the painter.
Without romantic panache, the goùt of elegance does not show
itself rebelled to the concern d’être true in the pretty
portraits of the Comtesse [Antoinette] de Gramont [1921], the forehead
circled with a bandeau of emeralds, Comtesse de Castellane [1922],
brown and white in the foaming blue of her ball gown, Marquise Lorenza
de Mohernando [1922], more energetic in her southern beauty, with the
subtle charm of Mlle. de Alvear [1921] or of the London grace of Mrs.
Isabel Drexel Paul [1922], draped (vaporously), like Mrs. W[illiam]
B[ateman] Leeds, in a cloud of mauve silk; and the intervention of a
veil or of a scarf not does she seem to indicate, with interpretation,
the desire to synthesize or to stylize the fleeting method? Blond
and white, Mlle. Marie-Christine de Noailles [1922] personifies the
girl; young childhood is kindly represented by Mlle. Corisande de
Gramont [1922] or by Master John de László carrying a
bloomed cone of roses, while, standing in a studio filled with objets
d’art, Mrs. Lucy de László [1919] prepares to play the
violin.
The latter portrait, that composes in its small framework a veritable
picture of the interior, we sense the vow of the artist: to do from now
on fewer portraits, to treat some subjects taken in life or in the
painful memories of the Great War, again crossed by the image of the
mothers and women in mourning praying, kneeling, for the dear
disappeared one, in the glimmer of the candles. . .
But that the portraitist not at all neglects to persevere in the way
that he has inaugurated brilliantly! By the talent of the painter
as much as by the authority of the models, the presentation of his work
came appropriate the very modern exposition of the Cent Portraits, that
contributed, for its part, to fight against the claimed audacities of
an avant-garde is delirious.
Notes
Special
thanks to Matt Davies, of Kansas City, a Friend of
the JSS Gallery, for sending
along
this article.
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